NEON GENESIS EVANGELION

Eh Bein! Vous en avez de la chance sur ce forum!! En effet, rien que pour vous mes chers membres, voici un document réalisé par Mandy dans le cadre d'un travail universitaire en sociologie. Là, vous vous demandez mais qu'est-ce qu'un travail de socio fait dans la rubrique ciné!?!?!? Bein c'est assez simple! Ce travail à pour thème le célèbre manga Neon Genesis Evangelion!!

RESUME DE L’ANIME NEON GENESIS EVANGELION

Une organisation secrète, la Seele, avec l'Agence Spéciale Nerv en tant qu'organisation exécutrice, veut accomplir l’apocalypse selon les manuscrits de la mer morte. Pour cela il faut la réunion des Anges dans Adam et recommencer le cycle de la vie; c'est la réunion des Anges avec Dieu. Ce projet est appelé « Plan de complémentarité de l’homme ». Pour ce faire, en 2000, ils capturent Adam (premier Ange) et en faisant des expériences sur lui provoque le second impact : cataclysme au pôle Sud qui détruisis la moitié de l’humanité.
Selon ce plan, l'Eva est fabriquée dans le but de causer artificiellement cette réunion éliminant par conséquent la totalité de l'humanité. L’humanité abandonnerait ainsi sa forme humaine, et évoluerait ensuite vers un nouveau stade de statut d’être unique et parfait. En même temps les Evas (Machine de Combat Humanoïde Universelle) fabriquées avec une âme humaine et à partir du corps d’Adam ou de Lilith, sont des armes contres les attaques des Anges qui veulent atteindre le corps d’Adam conservé dans le QG de la Nerv. La Seele envois les Anges vers le QG pour réaliser le plan. Le QG se trouve sous la ville de Tokyo-3 construite après le second impact. Les Evas ont besoin de pilotes « les élus », se sont des enfants âgés de 14 ans sélectionnés par le rapport Marduk.



Quand le dernier Ange Kaworu Nagisa arrive au niveau souterrain où se trouve Adam en combattant L’Eva O1 piloté par Shinji Ikari, il découvre que ce n’est pas Adam qui est caché au fond du QG mais Lilith. Après cette découverte, il n’a plus l’espoir de se réunir avec Adam et se laisse tuer par Shinji.


En effet, le commandant Gendo Ikari, commandant de la Nerv ne veut pas de l’accomplissement du plan de la Seele, car il veut récupérer Yui sa femme, qu'il a perdue dans une expérience liée à la création des Evas. Ce n'est pas Adam, mais Lilith qu'il cache au fond du QG. Lilith est la première femme d'Adam, union par laquelle naquirent démons et esprits, ainsi que les hommes appelés pour cela Lilin. Ikari construit encore une autre créature "Rei" à partir des restes de sa défunte femme et qui possède l’âme de Lilith. Ainsi Rei en se réunissant avec Lilith réalise le lien entre l'humanité et Dieu. Ikari veut que ce soit les hommes et non les Anges qui se réunissent avec Dieu et ouvrent une nouvelle aire, c’est sa version du plan de complémentarité de l'homme.
Quand la Seele se sait trompée, elle attaque le QG pour éliminer la Nerv
et tue tout le monde pour reprendre l'initiative de son plan. Pourtant Rei a eu le temps de se réunir avec Lilith. Ikari prévoyait se fondre également en Rei pour arriver en Lilith et rejoindre Yui, mais Rei le refuse et accepte Shinji pour créer une nouvelle aire.



Résumé réalisé par Amanda Casanova, sous la supervision de Cyril Tessereau, créateur du site de fan : Central dogma

Sources : l’anime Neon Génesis Evangelion
http://www.evalegend.com/glossary1.php
http://tesserea.club.fr/central_dogma/index.htm

INTRODUCTION

Néon Genesis Evangelion est anime (dessin animé japonais pour adultes) des studio GAINAX, dirigé par Hideaki Anno. L’anime rencontra tout de suite un grand succès, il fut par la suite repris en film et en manga papier (l’équivalent de la bande dessinée). Le film fut créé comme le remake des deux derniers épisodes de la série TV. Néon Genesis Evangelion se fit connaître dans le monde francophone quand la chaîne de télévision AB1 le diffusa en 2000. La série se compose de 26 épisodes d’une durée d’environ 20 minutes chacun. Néon Genesis Evangelion est d’une rare complication même pour un anime, en effet il est un mélange d’ésotérisme, philosophie et science-fiction évidemment.



Dans ce travail je vais chercher à savoir si un épisode (le 24ème) et l’anime en entier peuvent être considéré comme des récits à par en tiers selon les définitions du récit de C. Metz et J.M. Adam. Je vais m’appuyer pour la réalisation du travail sur un résumé écrit de l’épisode 24 et sur un résumé écrit de la série TV.

Aussi je dois commencer ce travail par commenter la difficulté que j’ai (et que tout le monde a) à comprendre cet anime, je vais m’intéresser pour cela à la théorie du lecteur modèle de U.Eco.

Selon Umberto Eco dans lector in fabula : « Un texte (…) représente une chaîne d’artifices expressifs qui doivent être actualisés par le destinataire ». p.61. Tout texte laisse des interstices qu’il revient au lecteur de remplir, avec ses compétences encyclopédiques, des informations déjà données dans le texte, etc. Les textes ont des interstices, des blancs car « (…) un texte est un mécanisme paresseux (ou économique) qui vit sur la plus-value de sens qui y est introduite par le destinataire (…) » p.63 et parce que « (…) un texte veut laisser l’initiative interprétative (…) » p.64.
Le problème est que « (…) la compétence du destinataire n’est pas nécessairement celle de l’émetteur. » p.64. L’auteur doit se référer à une série de compétences que son lecteur puisse comprendre. L’auteur doit partager les mêmes compétences, métaphoriquement je dirais qu’ils doivent parler la même langue. Pour ce faire, l’auteur prévois un lecteur model et compose son texte par rapport aux compétences qu’il donne à son lecteur model.



Dans le cas d’un texte ouvert l’auteur « (…) décide (…) jusqu’à quel point il doit contrôler la coopération du lecteur (…) »p.71. Quoi qu’il en soit toutes les interprétations qu’on en tire se font écho et se renforcent entre elles. Là aussi l’auteur a un lecteur modèle, la différence est qu’il lui laisse un peu plus d’espace pour l’interprétation.



« Référé à des lecteurs que le texte ne postule pas et qu’il ne contribue pas à produire, le texte devient illisible (plus qu’il n’est) ou alors cela devient un autre livre. » p.73. Un texte peut également être incompréhensible si « (…) la prévision quant à la compétence même du Lecteur Modèle peut avoir été insuffisante par manque d’analyse historique, erreur d’évaluation sémiotique, ou sous-évaluation des circonstances de destination ». p.70.



On peut relever que pour comprendre complètement Néon Genesis Evangelion, en tant que européens moyens, il nous manque des compétences encyclopédiques. Je vais le prouver par trois exemples.



1. Compétences historico-théologiques
Lilith : première femme d’Adam, créé comme lui à partir de glaise. Elle refusa de se soumettre à l’autorité de Adam et fui l’Eden. Elle s’accoupla avec des démons et engendra des démons. Elle serait le serpent et se serait vengée de Adam et lui faisant subir le même sort, se faire exclure de l’Eden.

2. Compétences scientifiques
Central dogma : Dans le domaine biologique, le Central Dogma est la théorie qui explique la transformation irréversible de l'information de l'ADN vers les protéines via l'ARN messager.

3. Compétences culturelles japonaises
La 9ème symphonie de Beethoven : La 9ème symphonie est particulièrement populaire au Japon. Elle est interprétée en décembre à l'occasion des cérémonies pour le nouvel an. Cette musique est présente dans la série lors d’événements (Kaworu arrive vers Lilith) qui devraient amener au renouveau de la création ; on peut mette en parallèle le renouveau de l’année. Dans les deux cas c’est le début d’un nouveau cycle. De plus les paroles rappellent l’événement qui est en train de se produire :

"Si le ciel comblant ton âme,
D'un ami t'a fait l'ami,
S'il te donne un cœur de femme,
Suis nos pas au seuil béni !
Viens, si tu n'aimas qu'une heure
Qu'un seul être sous les cieux !
Vous que nul amour n'effleure,
En pleurant, fuyez ces lieux !
Bois la joie au bruit de chants,
Tous, de roses, sa parure,
Ont leur part,
Bons et méchants.
Elle a tout : raisins qu'on presse,
Sûrs amis, baisers de feu,
Donne au ver rampant l'ivresse,
Et le chérubin voit Dieu".

Pour les comprendre il faut évidement parler l’allemand, autre compétence que nous n’avons pas (dans la série les paroles ne sont pas sous titrées.)

Ce ne sont là que quelques exemples pour prouver que nous n’avons pas les compétences encyclopédiques nécessaires pour comprendre ce texte. Selon moi en tant qu’européens nous ne partageons pas les bonnes compétences ; notre incompréhension serait due au fait que nous ne sommes pas le bon lecteur model ; ce texte ne nous est pas adressé.



Mais je suis convaincue, qu’il s’agit ici d’un texte ouvert. En effet, bien que les épisodes abordent beaucoup de thèmes différents et que nous pouvons comprendre des morales différentes grâce au fait que nous pouvons comprendre les événements à travers les yeux et l’histoire personnelle de différents personnages ; toutes ces morales, ces histoires se font écho. Nous en revenons toujours à la même idée : nous avons besoin des autres.

OBSERVATIONS SUR LA CORRESPONDANCE DE NEON GENESIS EVANGELION AVEC LA DEFINITION DE RECIT DE J.M ADAM

On peut constater que l’épisode 24 de même que la série rentrent parfaitement dans la définition du récit de J.M Adam.

Il est intéressant d’observer que les critères de la définition du récit de J.M. Adam ne sont pas remplis de la même façon par les deux récits.



L’événement « Kaworu réalise que c’est Lilith et non Adam qui est caché au central dogma » fait parti de la résolution de l’épisode 24 alors qu’il est une composante de la complication de la série. Par rapport au critère d’ordre causal, nous pouvons constater que cet événement a également des conséquences différentes. Dans l’épisode 24, sa conséquence directe est que la mission de Kaworu est irréalisable alors que dans la série sa conséquence directe est que nous découvrons avec la Seele la trahison du commandant Ikari. Nous pouvons dire qu'un événement est la source d’une pluralité de conséquences qui elles vont nourrir soit le récit de l’épisode soit le récit de la série. Par ce processus d’éventement, ayant une double valeur dans l’épisode et dans la série, complexifie l’intrigue. Le statut de l’événement dans la série et l’épisode 24 dépend de la valeur qu’il acquière aux yeux des différents personnages. Les événements ont des significations différentes selon la personne qui les regarde. La perception, le point de vue fait une histoire différente. Ici la problématique de la valeur des événements au sein d’un récit émerge.



Le critère d’implication d’intérêts humains nous fait prendre conscience que le héros de l’épisode 24 et de la majorité des épisodes – Shinji- n’est pas le héros de la série. Il est inattendu que Shinji, personnage avec le plus de présence physique de la série, avec lequel la série commence et se termine n’en soit pas son héros. En fait, Shinji fait seulement partie du plan de son père qui le dépasse. L‘histoire de la série dépasse le héros des épisodes. Le héros de l’épisode est un pion dans la série. Le fait que le héros n’est pas le même statut dans la série que dans les épisodes pourrait être identifié comme une problématique de l’inclusion.


Les évaluations finales de l’épisode 24 et de la série ne semblent pas correspondre. Pourtant est-ce que la sommes des morales de l’épisode 24 avec la somme des morales de tous les épisodes en particulier ne pourraient-elles pas correspondre avec la grande morale de la série : nous avons besoin des autres pour exister. Nous pouvons encore une fois déceler ici la problématique de l’inclusion.

OBSERVATIONS SUR LA CORRESPONDANCE DE NEON GENESIS EVANGELION AVEC LA DEFINITION DE RECIT DE CHRISTIAN METZ

L’épisode 24 et la série peuvent être considérés comme des récit selon la définition C. Metz.

Au sujet de la matérialité du récit, nous pourrions commenter qu’il parait normal que si nous sommes en présence d’une quantité de pellicules différentes, nous considérons qu’il s’agit d’un autre objet, donc d’un autre récit. Que dire de la relation d’inclusion de la pellicule-épisode dans la pellicule-série ? Il me semble que nous pouvons utiliser la métaphore suivante pour comprendre ce genre d’inclusion : La pellicule-épisode serait comme une visse dans une machine, elle sert un objet à part entier (la visse) et en même temps elle serait une partie d’une machine plus grande, la pellicule-série.



Par rapport au critère de séquence doublement temporelle nous remarquons la proportionnalité de la longueur du temps écoulé dans l’épisode par rapport à la série. Cela par le fait même de la logique d’inclusion de l’épisode dans le scénario de la série, analogue au jour dans le mois.

La série possède une unité fondamentale aussi si j’énonçais tous les événements de la série, on verra que l’épisode 24 est une partie de la série. Serait-ce arbitrairement que l’on aurait découpé l’épisode dans la série ? Comment expliquer alors la cohérence narrative de l’épisode ? Il faut pourtant admettre que pour comprendre l’épisode 24 il faut avoir vu tous les épisodes le précédant. Les 23 épisodes précédents sont comme une encyclopédie complète que le téléspectateur doit posséder. Cette question demeure ouverte aux théoriciens de la narrativité sérielle.



Le dernier critère de la définition du récit de C. Metz nous fait prendre conscience que malgré que l’épisode 24 et la série partagent la même instance racontante, la série et l’épisode 24 ne partage pas le même héros ni le même point de vu sur l’histoire du tout. Comment cela est-ce possible ? Peut-être cette difficulté renvoie-elle à la problématique de la valeur des événements.

COMPARAISON DES OBSERVATIONS

Il me semble que l’application de la définition du récit de J.M. Adam à Néon Genesis Evangelion dégage la problématique de la valeur de événements. Les événements pouvant à la fois jouer différents rôles causals, et différents rôles dans les intrigues soit de la série soit d’un épisode. Cela se retrouve chez C. Metz par rapport au critère de la narration comme discours.

La définition du récit de C.Metz appliquée à Néon Genesis Evangelion quant à elle dévoile la problématique de l’inclusion de l’épisode dans la série. Comment un récit fini peut-il être une composante d’un plus grand récit ? Nous avons un écho de cette problématique dans le critère d’intérêts humain et dans le critère d’évaluation final chez J.M.Adam.


Misato Katsuragi, Asuka Sohryuh Langley, Shinji Ikari, Rei Ayanami, Gendo Ikari, Ritsuko Akagi

il est trop beau ce travail sur ce forum, c pas moi qui ai ecrit ce truc, puis c evidement pas moi qui est mis plein d'image partout...donc on va dire que le travail ici présent est une colaboration entre Shal et moi..trop belles les images....

ps: le pire du pire c'est que la note que g eu pour ce travail ne figurera jamais nul part: salté de Bologne!